Anton Bruckner, né le 4 septembre 1824 et mort le 11 octobre 1896, est un compositeur post romantique, qui se situe au cours du 19ème siècle dans la lignée de Beethoven et Schubert et comme précurseur de la forme et du langage qui allaient marquer la fin du 19ème siècle pour aboutir à l’éclatement du monde tonal.
D’une famille de musiciens et d’instituteurs, Anton Bruckner se destinait à devenir enseignant. Il laisse tomber son premier métier d’instituteur pauvre dans des villages montagnards autrichiens le jour où un concours lui permet d’obtenir le poste d’organiste de la cathédrale de Linz. Au cours de sa vie d’adulte, il ne cesse de perfectionner son écriture, avec Simon Sechter à Vienne, et sa technique orchestrale avec Otto Kitzler, chef du théâtre de Linz. Il ne se consacre à la composition que vers la quarantaine.
Admirateur de Wagner, il le rencontre à Munich lors de la création de Tristan. Durant sa carrière, il est davantage reconnu comme organiste improvisateur que comme compositeur. L’organiste est acclamé dans les villes européennes, Paris (Notre-Dame), Nancy, Londres (Royal Albert Hall et Crystal Palace). A Vienne, les plus grandes personnalités musicales (Mahler, Richter, Nikisch, Mottl) le soutiennent et défendent ses œuvres. Mahler admire ses messes et ses symphonies qu’il dirige pour le public viennois. Incompris et doutant de lui, Bruckner souffrira de manque de reconnaissance et des coups portés par les musiciens et critiques dont Hanslick. A cause de cela, il remaniera sans cesse ses symphonies et acceptera les remaniements de chefs d’orchestre et d’éditeurs.
La structure de ses œuvres l’apparente au dernier Beethoven (Missa Solemniset 9ème symphonie ) et au Schubert de la Symphonie en ut. Bruckner suit la tradition de la polyphonie allemande. L’influence de Wagner se note dans l’instrumentation (l’usage de wagner-tuben par exemple). L’organiste utilise les effets de registration pour son orchestration.
Ses œuvres chorales et symphoniques sont marquées par la grandeur et une profondeur spirituelle. Ses symphonies constituent un monument de la musique. Sa 1ère symphonie pose la première pierre du renouveau moderne de la symphonie. Ses principaux héritiers sont Hugo Wolf, Gustav Mahler et Franz Schmidt.
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